Air France a annulé une dizaine de long-courriers par jour samedi et dimanche au départ de Paris. © MaxPPP
Avec la grève, au moins 20% des vols prévus samedi ont été annulés. Les retards s’accumulent.
Le trafic sur la compagnie aérienne Air France est perturbé samedi, en raison d’un mouvement de grève des hôtesses et stewards. Si le trafic est presque normal à l’aéroport parisien d’Orly, les retards s’accumulent à Roissy Charles de Gaulle. Air France a estimé samedi matin assurer l’acheminement d’une « très grande majorité » de ses passagers.
La compagnie annonce pouvoir assurer 80% de ses vols, un chiffre à prendre avec des pincettes puisqu’une première série de vols annulés avait déjà été annoncé vendredi. Dix vols long-courriers ont été annulés samedi matin, parmi lesquels des vols vers New York, Montréal, Los Angeles, Tokyo, Abou Dhabi, Douala.
Malgré de longues négociations, l’Unac (CFE-CGC ) a maintenu son mouvement, qui s’étend du samedi 29 octobre au 1er novembre, c’est-à-dire en pleine période de vacances de la Toussaint.
Pas d’arrêt brutal du trafic
Samedi matin, les passagers d’Air France arrivaient dans le calme et au compte-goutte à l’aéroport d’Orly où tous les vols au départ étaient prévus à l’heure. En revanche, la situation commence à se compliquer à l’aéroport de Roissy, où les retards s’accumulent.
« Je suis à Roissy, je vois très peu de personnel se présenter se matin », a témoigné sur Europe 1 Philippe Sportès, secrétaire générale de l’UNSA, l’un des syndicats des personnels navigants ».
« Je pense que cette grève va être très suivie », a déclaré le syndicaliste : Interview Des avions limitées à 100 passagers
Pour faire face à la grève, Air France a décidé de restreindre temporairement à 100 passagers le remplissage de tous ses vols moyen courrier à Orly. « On bloque les vols un minimum. Les moyens courriers par exemple sont tous bloqués à 100 passagers dans un premier temps et on complète en fonction de la présentation des équipages au fur et à mesure. Mais on a réussi jusque-là à compléter les vols et à les faire partir conformément aux prévisions », a expliqué Georges Daher, le directeur d’Air France à Orly. Les raisons de la colère
Les sujets de contentieux portent notamment sur la composition des équipages pour les vols court, moyen et long courriers. Les syndicats s’opposent également à l’évaluation des hôtesses et des stewards à bord. Air France souhaite en effet modifier les modalités du test en demandant aux chefs de cabine, plutôt qu’aux instructeurs, de juger le personnel naviguant.
L’intersyndicale craint notamment que cette mission des chefs de cabines, qui sont d’anciens personnels naviguant commerciaux, créée une dynamique de « chefaillons » au sein de l’équipage, rapporte Le Figaro.
Source: Le Figaro 29/10/2011